Ma question s'adresse à Mme la ministre des armées et porte sur le développement attendu du centre de surveillance de la sécurité de Galileo, GSMC – Galileo Security Monitoring Centre –, situé à Saint-Germain-en-Laye.
Galileo, le système européen de radionavigation et de géolocalisation par satellite, offre à ses utilisateurs – 200 millions à la fin de 2018 – une précision sans comparaison avec ses concurrents américain, russe ou chinois. Le GSMC, opérationnel vingt-quatre heures sur vingt-quatre depuis deux ans, a pour mission de garantir la protection du système, d'assurer la gestion de crise et de mener les opérations de contrôle d'accès au service public régulé, PRS – Public Regulated Service.
Galileo centralise les canaux de transmission et les ordres hautement encryptés pour les applications gouvernementales et sensibles. Or le marché militaire du PRS pourrait être décuplé après la signature d'un accord entre l'Union européenne et les États-Unis. Les négociations sont en cours et devraient en toute logique se conclure sur un principe de réciprocité avec le GPS. Une telle perspective impose de dimensionner en cohérence les infrastructures du site.
En outre, il serait indéniablement intéressant pour la France d'héberger dans ce centre toute l'expertise et tous les moyens de test européens permettant la validation des modes d'usage des applications cryptographiques produites par les différents États membres.
Aussi, je souhaiterais savoir si les plans d'extension à l'étude sont adéquats par rapport aux perspectives nouvelles.