La commission a rejeté ces deux amendements. Je m'y attarde quelques instants, monsieur le président parce que leurs motivations ne sont pas identiques.
J'ai bien compris que l'amendement soutenu par Mme Panot témoigne d'un positionnement politique global, comme nous l'avons déjà constaté à d'autres occasions. Ne voyez aucune mauvaise volonté de ma part mais je ne vais pas répéter le même argumentaire. J'entends votre position mais je m'en tiens au rejet de la commission.
L'argumentaire de l'amendement no 207 défendu par M. Bazin est un peu plus détaillé mais, le lisant, je me dis qu'il est tout de même un peu étonnant de se méfier de la négociation d'entreprise.
Dont acte. Pour ma part, j'ai relativement confiance dans la négociation d'entreprise mais je ne veux pas faire preuve d'angélisme et je veux bien croire que les choses ne sont pas toujours aussi simples. Je veux bien admettre que les négociations d'entreprise peuvent parfois être plus déséquilibrées que les négociations au niveau de la branche.
J'aimerais toutefois préciser qu'il n'est pas question, dans ce projet de réforme, que la négociation d'entreprise fixe l'ensemble des règles applicables aux salariés. Non seulement la définition de certaines garanties collectives restera au niveau de la branche et sera même élargie, mais certains domaines pourront même êtres verrouillés par la branche. Celle-ci continuera donc à exercer son rôle de régulation économique et sociale. Tous ces éléments devraient être de nature à vous rassurer.
S'agissant, enfin, des dispositions d'ordre public – je me tourne vers nos collègues de la France insoumise car c'est un point important – elles constituent un socle auquel il n'est pas question de déroger. Ces principes continueront de prévaloir sur les accords collectifs, quel que soit leur niveau. Avis défavorable.