L'Association nationale des élus de la montagne, que j'ai l'honneur de présider avec notre collègue Annie Genevard, défend depuis 1984 le seul parti de la montagne, au-delà des alternances et des sensibilités.
Son comité directeur, dans sa pluralité politique et territoriale, vient d'adopter à l'unanimité une motion demandant l'optionalité. D'autres ont fait de même, notamment l'Association nationale des maires ruraux ainsi que de nombreuses intercommunalités. Il ne s'agit pas, vous le savez, d'un caprice ou d'une position politicienne, mais bien d'une volonté de défendre les particularités de ces territoires atypiques et vivants.
Qui peut imaginer ici, que les grandes métropoles, les communes urbaines de plaine ou les villages de montagne puissent être traités de la même manière ? Les enjeux, les distances, les bassins hydrologiques, les moyens, les approches territoriales, le climat ne permettent pas d'avoir partout les mêmes règles : c'est là une réalité concrète, pas une posture.
Écoutez les élus : ils demandent, dans l'esprit de la loi montagne adoptée à l'unanimité en décembre 2016, que les particularités de leurs territoires soient reconnues et que le droit à l'adaptation qui y est prévu soit effectif.
À défaut d'entendre la voix des territoires, je vous invite, au moins, à faire l'effort de répondre à une question clé : obtient-on un meilleur service pour un moindre coût ? En l'espèce, il reste à démontrer que ce soit le cas, car le coût est souvent multiplié par deux, trois, voire quatre, selon les territoires concernés.