Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, en septembre dernier, plusieurs commerçants de Saint-Arnoult-en-Yvelines ont subi de lourdes dégradations de leurs établissements à la suite d'actions menées par le mouvement « antispécisme ».
La lutte pour le bien-être animal est légitime. Je suis moi-même engagée contre la souffrance animale. Nous avons d'ailleurs franchi plusieurs étapes suite à l'adoption de la loi EGALIM. Désormais, les associations de protection animale peuvent se porter partie civile, le délit de maltraitance s'étend aux établissements d'abattage et de transport, les peines de maltraitance animale sont doublées, la mise en production de nouvelles batteries d'élevage de poules pondeuses en cages est interdite.
Ce sont de premières avancées et je reste persuadée que nous devons aller plus loin. Je pense en particulier à la vidéo ou au broyage des poussins. Pour autant, les méthodes employées par les groupes radicaux antispécistes sont inacceptables et l'agribashing est un fléau.
Les actions violentes et illégales ne cessent de se multiplier depuis quelques mois, à tel point que les bouchers-charcutiers ont demandé la protection de la police au ministre de l'intérieur, en juin dernier, et que le mois suivant, la confédération française de la boucherie-charcuterie et traiteurs les estimait, au cours de l'année 2018, au nombre de cinquante.
Ces dégâts ne sont pas sans conséquences pour les commerçants. Outre l'aspect psychologique indéniable, l'aspect économique est non négligeable, du fait des dommages et d'une perte de clientèle. Par ailleurs, les commerçants craignent une hausse significative de leurs assurances par la répétition de ce type d'agissements.
C'est pourquoi je souhaiterais savoir comment les commerçants ciblés seront accompagnés par les pouvoirs publics au niveau de leur protection quotidienne, mais aussi de leurs relations contractuelles avec leurs assurances. Qu'envisage concrètement le Gouvernement pour protéger nos commerçants des conséquences économiques injustes ?