Vous avez appelé l'attention de la ministre chargée des transports sur la situation de l'avenue Charles-de-Gaulle, ou RN13, à Neuilly-sur-Seine. Mme Borne ne pouvant être présente, elle m'a chargée de vous répondre.
L'axe en question supporte en effet un trafic très important et connaît des conditions de circulation difficiles aux heures de pointe. Pour limiter les nuisances liées au trafic, un projet de dénivellation et de couverture de la RN13 à Neuilly-sur-Seine a été envisagé en 2006 et a fait l'objet d'un débat public. À l'issue de ce débat, des études plus fines ont mis en lumière des difficultés techniques rendant très complexe la réalisation du projet.
Sur le plan financier, son coût a été estimé à 900 millions d'euros. En raison des contraintes budgétaires de l'État et des collectivités, ce coût élevé avait conduit à envisager une mise à péage du tunnel projeté afin de financer sa réalisation, une mesure qui comportait toutefois un risque important de report du trafic sur le réseau routier en surface et qui a donc été abandonnée.
Sur le plan technique, les études de génie civil du projet ont montré que la présence de la ligne 1 du métro rendait nécessaire la réduction de la hauteur du tunnel du métro, soit plus de sept années de travaux et d'importantes perturbations dans Neuilly-sur-Seine.
Enfin, un tel projet ne peut aboutir sans une adhésion et une participation active des collectivités intéressées. En l'absence d'un tel portage, les difficultés financières et techniques du projet ont conduit à ne pas le retenir et il n'est donc pas prévu de donner de suite à l'opération.
Reste que, comme vous le mentionnez, la commune de Neuilly-sur-Seine défend un projet de requalification des contre-allées de la RN13. Cette opération prévoit notamment la création d'espaces piétons, de surfaces végétalisées et de terrasses sur les contre-allées, ce qui permettrait d'améliorer le cadre de vie et donc de répondre aux aspirations des habitants de Neuilly-sur-Seine tout en réduisant les nuisances sonores et la pollution de l'air.
Ce projet a fait l'objet d'une instruction par les services de l'État qui ont émis un certain nombre de prescriptions afin qu'il satisfasse toutes les parties prenantes : riverains, usagers de la RN13, commerçants, collectivités locales et autres. Une décision d'opportunité favorable a été rendue par les services du ministère de la transition écologique et solidaire le 6 mars 2018. Soyez assurée, madame la députée, que les services de la ministre chargée des transports restent très impliqués dans la réalisation de ce projet et qu'ils ne manqueront pas de demeurer en contact étroit avec vous, comme c'est le cas depuis le début.