Je lève tout de suite le suspense : nous rejetterons cette motion.
Vous aviez bien commencé, madame Rabault, en soulignant la nécessité de rétablir la confiance dans notre justice, mais, ensuite, votre propos peut se résumer par la formule « cela ne va pas bien, mais ne changeons rien ». Ce résumé des trente dernières années étonne lorsque l'on vient de proclamer le besoin de rétablir la confiance dans notre justice.
Précédemment, j'ai été surpris par les propos de M. Savignat ou de M. Masson : M. Savignat pourrait jouer dans Faust : « Je suis l'esprit qui nie tout ». En effet, il est faux de dire que nous avons eu peu de débats, alors que ceux-ci ont été soutenus et longs, puisqu'ils durent depuis plus de trois mois. Contrairement à ce qui a été dit, des progrès notables sont effectués sur le plan financier, sur la recherche d'efficacité et de rapidité de la justice, sur les recrutements, sur le passage au numérique – oui, la justice aussi doit passer au numérique,...