Nous avons eu l'occasion d'évoquer ce sujet avec Mme Vichnievsky. J'émets également un avis défavorable. Nous avons pris soin de prévoir quatre éléments qui me conduisent à émettre un tel avis.
Tout d'abord, le juge décide seul de recourir ou non à la visioconférence en matière de prolongation de la détention.
Ensuite, nous voyons à son usage un intérêt pratique : il permet de pallier les distances géographiques dans les territoires où celles-ci sont très importantes. Tel est le cas, pour reprendre l'exemple que j'avais cité lors de la première lecture, de Cayenne et de Saint-Laurent-du-Maroni qu'une importante distance sépare, qui est gênante pour les extractions judiciaires. Il s'agit donc de pallier un éloignement géographique ou d'éviter de procéder à des extractions judiciaires.