… qui était reconnue par les Nations unies. Elle se lit aussi dans les résolutions, auxquelles je vous renvoie, mes chers collègues, de l'Organisation des Nations unies qui avait contesté la légalité et le résultat des référendums qui ont été évoqués. Cela fait aussi partie de l'histoire de Mayotte que ceux que l'on appelle aujourd'hui les « étrangers » à Mayotte, avant le « visa Balladur », se déplaçaient d'une île à une autre, se considéraient chez eux et formaient famille avec des Mahorais. Il n'y avait pas une île, d'un côté, et les autres îles, d'un autre côté : on se promenait entre les îles, comme vous le savez pertinemment. C'est d'ailleurs ce qui a posé problème lors de l'instauration du « visa Balladur », qui a été perçu comme un déplacement de population de Mayotte vers les Comores, afin de satisfaire les demandes de la France. C'est une autre facette de l'histoire de Mayotte.
La France a considéré que les Mahorais étaient français. Je partage les propos de Jean-Luc Mélenchon : s'ils sont considérés comme tels, il faut qu'ils soient titulaires des mêmes droits et qu'ils disposent des mêmes moyens pour vivre dignement. Je sais que vous ne partagez pas cette analyse mais, pour ma part, je considère que la paix dans le monde est liée à l'application des résolutions des Nations unies et des règles internationales. Mayotte a une histoire particulière.