La suppression du numerus clausus et la refonte de l'accès au premier cycle sont à l'ordre du jour du projet de loi santé dont nous débattrons prochainement. C'est une bonne chose : la commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des Français le proposait déjà. Pourtant, il est possible d'aller encore plus loin afin que la répartition des futurs médecins réponde aux besoins des territoires. Car certes, il nous faut davantage de médecins, mais il nous faut surtout une meilleure répartition des médecins sur l'ensemble du territoire.
La commission d'enquête a ainsi soumis l'idée, que le groupe Libertés et territoires soutient, d'un numerus apertus, c'est-à-dire d'un nombre minimal de places qui, défini à l'échelle nationale, pourrait être adapté et augmenté par région, en fonction des besoins et des possibilités territoriales de formation. Ce nombre serait laissé à la libre appréciation de la subdivision universitaire, en dialogue avec les agences régionales de santé et les universités.
L'adoption de cet amendement nous semble plus que nécessaire si nous souhaitons que soient davantage pris en compte les besoins et les spécificités des territoires dans la formation puis l'installation de nos futurs médecins.