De l'avis de tous, l'exercice mixte libéral et salarié est nécessaire pour mieux organiser l'offre de soins mais également pour répondre aux attentes des professionnels, et pas seulement des plus jeunes.
Des mesures existent à cette fin. Elles vont dans le bon sens mais, selon nous, restent largement insuffisantes. Pour aller plus loin, nous avons besoin de modifications réglementaires afin de permettre un cadre d'exercice véritablement mixte, dans le cadre du droit commun et non dans un cadre expérimental au financement incertain à terme.
Nous devons repenser le statut des praticiens hospitaliers pour favoriser non seulement l'exercice mixte à un moment donné mais également les passerelles tout le long de la carrière. L'attractivité de l'exercice mixte a fait ses preuves.
Vous connaissez Belle-Île-en-mer, madame la ministre, et vous connaissez certainement « l'effet Belle-Île-en-Mer » : cette île de Bretagne doit faire face à un double défi, son insularité et une population multipliée par six chaque été. En proposant un exercice mixte, elle a abouti à un beau résultat puisqu'elle a multiplié son nombre de médecins, écoutez bien madame la ministre, par trois ! Nous devons impérativement suivre cette voie.
Nous pourrions d'ailleurs réfléchir à ouvrir l'exercice mixte ville-hôpital à d'autres professionnels de santé.