Monsieur le ministre de l'éducation, sans doute connaissez-vous cette formule : « J'ai remarqué que même les gens qui affirment que tout est prédestiné et que nous ne pouvons rien y changer regardent avant de traverser la rue ». On la doit à Stephen Hawking. Je la cite d'abord en hommage à l'astrophysicien qu'il était, mais également parce qu'elle constitue un beau plaidoyer pour la société inclusive que nous appelons tous de nos voeux. Je dis « nous », car personne n'a le monopole de la société inclusive.
En me répondant hier lors de la séance de questions au Gouvernement, vous m'avez, monsieur le ministre, pointé du doigt, alors que ce n'est pas votre habitude, pour demander : qu'avez-vous fait ? Vous êtes même allé jusqu'à dire : vous n'avez rien fait.
Je ne sais si votre remarque était destinée au gouvernement précédent, qui a compté dans ses rangs – excusez du peu – Jean-Yves Le Drian, Annick Girardin, Barbara Pompili, et, dois-je le rappeler, également Emmanuel Macron.
Votre remarque visait sans doute le député de base que j'étais alors. Député de base, je me souviens avoir voté la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l'école de la République qui a gravé dans le marbre l'inclusion scolaire. Je me souviens avoir voté le projet de loi de finances pour 2014 qui a créé le statut des AESH, les accompagnants d'élèves en situation de handicap, mis en place à partir de 2015-2016.