Cet amendement vise à réprimer beaucoup plus sévèrement les casseurs qui masquent leur visage pour s'infiltrer dans les manifestations et perpétrer leurs forfaits. Je rappelle qu'une loi du 11 octobre 2010, à l'élaboration de laquelle j'avais participé, prévoit que « Nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. » Cette loi a prévu une sanction à l'évidence trop faible – une contravention de 150 euros – en cas de non-respect de l'interdiction. Le contexte a changé, depuis le vote de ce texte, qui apparaît totalement inadapté aux violences que nous constatons actuellement. Tel n'était pas le sujet à l'époque. La sanction n'est donc pas assez dissuasive. C'est pourquoi nous vous proposons d'en faire un délit, puni de peines correctionnelles – un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende – qui seraient bien sûr laissées à l'appréciation du juge en fonction des circonstances.