Nous sommes là pour créer, non seulement des droits, mais aussi une obligation de résultat.
Le compte n'y est pas sur la question des accompagnants, dont le nombre – vous parlez de 80 000 personnes – devra être précisé. Je vous ai entendu déclarer, le 11 février, que vous souhaitiez créer un corps. Mais, si vous le construisez dans la précarité, ce sera tout au plus un grand corps malade. Vous n'atteindrez donc pas votre objectif : rendre le métier d'accompagnant attractif.
Le compte n'y est pas non plus s'agissant des PIAL – je rejoins sur ce point les collègues qui viennent de s'exprimer. L'expérimentation n'a pas été évaluée alors qu'elle devrait l'être avant d'être généralisée.
Le compte n'y est pas davantage concernant la question des effectifs. Vous en savez pourtant l'importance puisque vous avez agi pour les réduire en REP et REP+ ; ils sont particulièrement décisifs lorsqu'il s'agit d'accueillir un élève en situation de handicap et son accompagnant dans une classe chargée de collège ou de lycée, ce qui nécessite évidemment de modifier l'organisation des cours.
Le compte n'y est toujours pas en matière de chiffres. Nous-mêmes, comme le Défenseur des droits et plusieurs associations, avons réclamé à plusieurs reprises des données chiffrées concernant l'école inclusive, pour plus de transparence. Ces chiffres, nous dites-vous, existent. Reste qu'ils sont dissimulés.