Il y a quelques semaines, dans le cadre de sa lettre trimestrielle de suivi statistique de l'information télévisée, l'Institut national de l'audiovisuel (INA) soulignait la faible visibilité des outre-mer et des cultures ultramarines dans l'audiovisuel public, mais aussi dans l'audiovisuel privé, où le phénomène est encore plus criant. Alors que le Premier ministre a confirmé, en juillet dernier, la prochaine suppression de la chaîne France Ô de la TNT, la visibilité des outre-mer me paraît devoir être assurée autrement qu'à travers le prisme habituel des catastrophes et des situations de crise – ou, à l'inverse, des représentations idylliques ressemblant davantage à des cartes postales qu'à une véritable information. Or, la représentation des outre-mer ne fait aujourd'hui l'objet d'aucune obligation formelle ni d'aucun quota à la charge des chaînes publiques ou privées. En l'absence de chaîne dédiée aux cultures ultramarines, par quels moyens comptez-vous veiller à la bonne représentation des outre-mer et à la juste représentation de toutes les populations et de tous les territoires, que vous avez évoquée dans votre propos liminaire ?