Madame la ministre chargée des transports, je me fais l'écho du mécontentement de mes concitoyennes et concitoyens quant aux dysfonctionnements de la ligne 7 du métro, qui dessert la ville de Villejuif.
La vitalité économique et la qualité de vie à Villejuif et dans les villes alentour se traduisent par une importante densité démographique. Près de 5 200 nouveaux habitants ont emménagé à Villejuif en 2018. Le territoire attire de grandes entreprises : le Crédit Lyonnais y est implanté depuis des années, Orange va bientôt s'y installer. Des déplacements pendulaires denses en découlent. Or un train toutes les 3 minutes 30 en période de pointe et toutes les 10 minutes en cas de perturbation ne suffisent pas à satisfaire les besoins des habitants en matière de transports en commun.
À ce problème de temps d'attente trop important s'ajoutent des incidents techniques à répétition – il y avait encore, ce matin, dix minutes d'attente entre deux rames – sans qu'aucune information de qualité ne soit donnée aux voyageurs, ni aucun bus de substitution mis à leur disposition.
La détérioration des conditions de transport a d'importantes conséquences sur la vie professionnelle et familiale des usagers : retards au travail, refus d'élèves en cours de français en raison d'un retard trop important, arrivées après la fermeture de l'accueil du centre de loisirs, et j'en passe.
Si la rénovation des rames est déjà engagée pour réduire les incidents matériels, il est nécessaire, j'en suis convaincue, d'aller plus loin, afin de mettre un terme à la dégradation des conditions de transport de nos concitoyens. Plusieurs solutions pourraient certainement être envisagées. Je pense notamment à l'automatisation de la ligne, qui semble constituer une solution technique concrète et efficace, entre autres pour réduire l'intervalle entre les trains. J'appelle l'attention du Gouvernement sur ce point.
Quelles mesures seront prises afin que la RATP et l'autorité organisatrice de transports, Île-de-France Mobilités, garantissent un service public de qualité, orienté vers les usagers – qui sont obligés de prendre le métro chaque jour – et facteur de mobilité, pour que se déplacer ne soit plus une contrainte, mais représente une réelle opportunité et une chance pour toutes et tous ?