Ma première question concerne également la PAC. Pouvez-vous, Monsieur le ministre, préciser la position que la France entend défendre à propos de la place de la PAC au sein du budget de l'Union européenne ? La lecture du site d'information Contexte inspire quelque inquiétude : l'exécutif assumerait de revoir à la baisse la PAC post-2020. Qu'en est-il réellement ?
Ma deuxième question concerne la collecte du lait instituée par l'article 61 de la loi dite « Montagne II » du 28 décembre 2016. La défiscalisation de la collecte laitière attend toujours son décret d'application. Pourtant, le surcoût de la collecte en zone de montagne, vous le savez, reste le handicap majeur qui pénalise l'élevage laitier montagnard, activité évidemment indispensable à l'économie de ces territoires. Quelles réponses techniques entendez-vous mettre en place pour résoudre cette difficulté au niveau européen avant qu'un point de non-retour ne soit atteint ? Quant aux prédateurs, sujet dont l'Association nationale des élus de montagne (ANEM) a suffisamment souligné l'importance, l'objectif des 500 loups fixé par l'actuel plan national est aujourd'hui atteint. Il est donc indispensable de revoir le taux de prélèvement. Avec un taux de croissance de 20 %, la population lupine progressera très vite. La pérennité d'un pastoralisme déjà très affecté est en péril. La détresse des éleveurs dépend de la politique de gestion.
Quant à la réduction de 30 % de l'usage des produits phytopharmaceutiques dans l'agriculture, elle nécessite un changement de modèle et, notamment pour certaines cultures, un recours aux agroéquipements. Quels mécanismes de soutien entendez-vous mettre en place pour accompagner les agriculteurs, notamment pour acquérir plus facilement ces outils ou pour changer leur modèle ?