Monsieur le ministre, ma question porte sur les conséquences de la sécheresse de 2018. Les éleveurs, qui n'ont plus assez de fourrage pour nourrir leur bétail, sont obligés d'acheter de la paille et du foin, dont les prix flambent en raison de la spéculation. Alors qu'une tonne de paille coûte environ 25 euros à produire et 35 euros à transporter, ce qui fait 60 euros au total, certains demandent actuellement 100 euros, voire 150 euros, pour la livraison d'une tonne de paille, ce qui pose de sérieuses difficultés aux éleveurs concernés. Certes, ils peuvent obtenir une indemnisation auprès du Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA), mais ne pensez-vous pas qu'il conviendrait de prendre des mesures complémentaires à court terme ?
Les résidus de paille ou de maïs servent depuis mars 2018 à alimenter les méthaniseurs, ce qui paraît anormal au regard des besoins actuels des éleveurs en fourrage. Par ailleurs, compte tenu du fait que les épisodes de sécheresse se multiplient depuis une dizaine d'années, ne faudrait-il pas interdire le broyage de paille et de maïs dans le cadre de la prochaine campagne de récolte ? Enfin, la sécheresse ayant tendance à devenir un phénomène récurrent, ne pensez-vous pas nécessaire d'envisager des mesures à plus long terme, notamment un accompagnement du stockage des fourrages qui pourrait être prévu dans le cadre de la nouvelle politique agricole commune (PAC) ?