« Nous buvons 90 % de nos maladies », écrivait Pasteur. En 1854, une épidémie de choléra sévissait à Londres, suscitant de nombreux décès. Un médecin qui s'appelait John Snow – aucun rapport avec la série à laquelle on peut penser (Sourires) – avait déterminé qu'il y avait sur Broad Street une fontaine, une source d'eau potable associée à beaucoup de victimes. Il a fait scier le bras de cette fontaine et le choléra a quasiment disparu de Londres. Cette anecdote montre à quel point le lien entre les collectivités et la santé publique est une vieille histoire : les grandes avancées en matière de santé publique et de gain d'espérance de vie sont liées aux égouts, aux eaux usées, aux poubelles obligatoires, à l'assèchement des marais en métropole pour éradiquer le paludisme, à l'éclairage des voies publiques afin de réduire les homicides ou encore à l'ouverture des fortifications des villes en vue d'améliorer la qualité de l'air. Rien n'a changé aujourd'hui. Par l'amendement AS1411, nous proposons de reconnaître la promotion de la santé comme une compétence à part entière des collectivités territoriales. Il ne faut plus qu'il y ait un plan local d'urbanisme ou un plan de déplacements urbains qui ne tiennent pas compte des priorités nationales de santé publique.