C'est votre choix ! Vous proposez, par le biais de l'article 22, de faciliter – en assouplissant les règles en vigueur – l'accès aux marchés financiers et l'introduction en Bourse pour les entreprises, notamment les PME, au risque de les mettre en danger et de dédouaner les banques de leur responsabilité première : prendre des risques pour financer l'économie réelle.
En les exonérant de cette responsabilité, en assouplissant les règles en vigueur afin de faciliter l'introduction en Bourse des entreprises – notamment les PME – ainsi que leur accès aux marchés financiers, vous souscrivez à un dogme aussi dangereux que néfaste, chers collègues de la majorité.
Par ailleurs, vous ne tirez pas le moindre enseignement de la crise financière de 2008, laquelle enseigne pourtant que le mécanisme économique que vous proposez est aussi dangereux que chronophage pour l'économie réelle – la vraie, celle qui produit des richesses.
La négligence dont celle-ci a souffert a détruit beaucoup d'emplois dans notre pays. Pourtant, vous persévérez dans l'erreur.
C'est pourquoi nous défendons un amendement de suppression de l'article 22. À ce sujet, nous livrons à votre réflexion cette phrase de Keynes : « La situation devient sérieuse lorsque l'entreprise n'est plus qu'une bulle d'air dans le tourbillon spéculatif ».