Construire un cycle de professionnalisation plus concentré sur la pratique et moins sur la préparation au concours de l'internat a du sens, mais il convient de sortir de la logique du « tout CHU », en favorisant les centres hospitaliers de périphérie.
À ce jour, nous ignorons encore ce qui remplacera l'objectivité du classement – on vient de le préciser. Nous appelons donc votre attention sur l'impact d'une différenciation des modalités d'évaluation entre les universités et, donc, sur les inégalités qui pourraient frapper certains territoires, sans doute ceux qui connaissent le plus de difficultés. La crainte est grande d'une formation à deux vitesses, avec des universités en périphérie qui rencontreraient plus de difficultés pour proposer les spécialités recherchées.
Dans le même ordre d'idée, j'appelle à nouveau l'attention sur la question des stages et sur la volonté de développer une médecine de ville : il faut agir pour que les maîtres de stage aient moins de difficulté à trouver du temps afin de le consacrer, évidemment, à la médecine, et il faut également travailler avec les territoires, pour proposer aux stagiaires des parcours de vie – hébergement, accessibilité, cohérence.