Les étudiants orthoptistes privilégient effectivement les stages à l'hôpital ou auprès d'ophtalmos libéraux, qui sont mieux encadrés et plus attractifs du fait de l'obligation de rémunération. Toutefois, ces stages sont essentiellement consacrés à une assistance lors des consultations ophtalmologiques. Les missions de rééducation et de réadaptation, qui constituent le coeur du métier d'orthoptiste, s'en trouvent marginalisées. Ces compétences pourtant fondamentales ne subsistent qu'au sein des cabinets libéraux d'orthoptie, alors même qu'elles seront de plus en plus nécessaires en raison du vieillissement de la population, comme l'a très bien rappelé Bernard Perrut.
Cette évolution permettrait de garantir un avenir à l'exercice libéral de la profession, de la rendre plus attractive pour les étudiants et d'apporter une réponse immédiate aux difficultés d'accès aux soins visuels, sachant qu'on manque d'ophtalmos dans nos territoires. L'amendement vise ainsi à réintégrer les orthoptistes libéraux dans le droit commun, lequel rend obligatoire une rémunération fixée à un niveau minimal de 15 % du plafond horaire de la sécurité sociale pour tout stage supérieur à deux mois consécutifs.