Nous discutions ici même, il y a exactement dix ans, de la loi HPST, et précisément de la création des CESP : une bonne mesure, qui prévoit le versement d'une allocation aux étudiants et internes à partir de la deuxième année d'étude.
On constate qu'effectivement cette procédure est acceptée, et même plébiscitée. Vous lui apportez aujourd'hui des améliorations, on ne peut que s'en réjouir. Toutefois, il est important de noter que les seuls moyens financiers ne peuvent suffire : les jeunes médecins qui s'installent dans des zones sous-dotées s'engagent en effet dans un exercice difficile. Ils ont besoin d'un accompagnement humain. Ainsi, plus de 50 % des étudiants et internes signataires d'un contrat déplorent un manque d'accompagnement durant leur parcours. Que pourrions-nous faire pour mieux les accompagner et pour mieux les aider ?
D'autres difficultés nous ont été signalées : elles concernent en particulier les retards dans le versement de l'allocation ainsi, bien évidemment, que l'évolution des zones éligibles. Vous prenez précisément en compte cette évolution entre le moment où le contrat est signé et celui de l'installation, et le fait que la moitié des participants au dispositif ne soient pas forcément informés de ces changements. J'aimerais que sur ce point vous puissiez nous rassurer, afin d'assurer au mieux le suivi de ce dispositif.
Il est essentiel que ces bourses bénéficient en priorité, il faut le rappeler, à la médecine générale. Mais il ne faut pas oublier que des bourses ne pourront pas remplacer une revalorisation de cette dernière.
Il est bien sûr préférable que les étudiants venant des zones sous-dotées puissent en bénéficier en priorité s'ils souhaitent s'installer dans leur zone d'origine, car il s'agit du meilleur moyen de s'assurer qu'un médecin reste ancré dans son territoire.