Les Français nous observent avec incrédulité. Ils ont mis des mots sur le mal, mais ils doutent encore de notre capacité à être à la hauteur de leurs attentes. Depuis des décennies, ils ont été si souvent déçus ! Nous devons donc être dignes en rapportant leur parole.
Monsieur le Premier ministre, vous nous avez montré la voie qui va permettre de répondre à cette crise et au-delà, et je vous en remercie.
La grande dépression nationale, qui s'est progressivement répandue dans le pays depuis trente ans – sentiment d'abandon individuel et territorial, perte de repères et de projets collectifs – , n'est pas qu'une affaire de partis ou de partis pris. Elle interroge tout notre corps politique et social.
Elle n'est pas non plus qu'une affaire de résultats matériels. Le chômage baisse, les impôts diminuent, les comptes publics se redressent et la croissance est plus solide qu'ailleurs. Mais même avec un pays envié de tous, une terre fertile pour ceux qui la travaillent comme pour ceux qui y travaillent, avec des cadres de vie si divers que chacun est amoureux de ses racines géographiques, le mal est tout de même là.
Le Président de la République en a pris la mesure et, réagissant aux inégalités les plus criantes, il a d'abord permis aux Français les plus modestes de bénéficier des premiers résultats de la politique du Gouvernement. Tous ceux qui les minimisent depuis des semaines devraient un peu mieux connaître ce que ces mesures de justice sociale ont d'ores et déjà apporté à nos compatriotes.