Pour contredire Daniel Pennac, je dirais qu'écrire l'histoire, ce n'est quand même pas foutre la pagaille dans la géographie mais, localement, on a conduit des politiques pas toujours économes d'argent public et on a parfois développé de façon inconséquente.
Reconnaissons que l'étalement urbain, souvent pour éviter de reconstruire la ville sur la ville ou de densifier les bourgs, a conduit à des détresses sociales et écologiques. À grands coups de lotissements pavillonnaires égarés, l'urbanisme local a inconsciemment fomenté la crise des gilets jaunes, ceux du début, qui disaient que leur éloignement les condamnait à la bagnole tous les jours.
Ce mitage du territoire, cet aménagement sans ménagement, a consommé en France plus d'espaces naturels et agricoles depuis la Seconde guerre mondiale que depuis le début de l'humanité. Cela aussi, mes chers collègues, il faut le réparer.