Mes chers collègues, la France attend une action publique mieux déconcentrée, mieux décentralisée, qui fasse confiance à l'expertise locale, une représentation politique qui dise ce qu'elle fait de la souveraineté nationale. Pas de démocratie sans démocratie représentative, car il n'y a pas de démocratie sans élection, mais pas de démocratie représentative sans lien permanent avec les électeurs – nous ne disposons pas d'un chèque en blanc. Des lois d'origine citoyenne, des référendums d'initiative partagée, moins d'élus mieux élus en reconnaissant le vote blanc et en instaurant une vraie dose de proportionnelle. Et s'il faut réduire le nombre d'élus en moins grande proportion pour qu'ils soient plus représentatifs, expliquons-le et assumons-le !
Les Français comprennent les enjeux, surtout si nous leur garantissons la transparence : faisons tomber les privilèges dans toutes les institutions comme nous l'avons fait à l'Assemblée nationale. Des indemnités connues de tous, des frais de mandat contrôlés, des retraites de droit commun. Faisons-le aussi au Sénat, dans la haute fonction publique, dans les autorités indépendantes et dans les syndicats !