On l'aura compris, la fin du grand débat n'ouvre pas un nouveau chapitre de l'action gouvernementale. Des mots, des mots… ou plutôt une musique, qui tient davantage du souffleur de mirliton que du soliste de l'orchestre national de France. C'est le maître des horloges qui prépare, en chef d'orchestre, la partition, laquelle sera sans aucun doute synonyme d'accélération de la politique régressive sur le plan social, fiscal, écologique et démocratique, une régression sociale qui sera remise sur l'ouvrage dans quelques semaines seulement, à l'occasion de la réforme de la fonction publique puis des retraites.
Ne vous en déplaise, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs de la majorité, il est de la responsabilité de l'État républicain de venir en aide aux millions de Français qui subissent le déclassement social, le matraquage fiscal et la mise en danger de la planète. Selon la Constitution, vous êtes censés conduire la politique de la nation, alors qu'en réalité vous menez la politique du capital et de la bourse.
Pour reprendre les propos du président Émile Beaufort, si bien interprété par Jean Gabin, on ne vous demandera plus de soutenir un ministère, mais d'appuyer un gigantesque conseil d'administration.