Je ne poserai que trois petites questions.
Dans sa synthèse de 2018, la Cour des comptes jugeait le taux de croissance prévu « optimiste », tandis qu'elle le juge « réaliste » cette année. Ma question est très simple. J'ai relu les recommandations faites à la France en 2018 et 2019 par la Commission européenne ; elles intègrent justement un raisonnement fondé sur une prévision de 1,4 %. Faut-il comprendre que Bruxelles est passé par là pour le « reconditionnement » du taux ?
Comme président du Haut Conseil des finances publiques, vous considériez en 2018 que la base des évaluations à moyen terme était raisonnable en 2018, tandis que vous la trouvez crédible en 2019. Est-on vraiment en capacité, aujourd'hui, d'analyser des évolutions à moyen terme ?
Troisièmement, les dernières phrases des deux synthèses 2018 et 2019 sont quasiment identiques : « La réalisation de ce scénario de finances publiques nécessite un strict respect des engagements de maîtrise de la dépense publique », pour 2018 ; pour 2019, « cette évolution rend d'autant plus nécessaire un strict respect des objectifs de dépenses publiques ». Pouvez-vous m'expliquer la différence entre les deux ?
Je poserai les mêmes questions à Gérald Darmanin tout à l'heure.