Cet amendement me semble présenter des difficultés de plusieurs ordres. Sa visée, d'abord, est catégorielle ; or j'avais compris, à la lumière de réponses assez constantes de Mme la rapporteure, que ce texte s'efforçait de ne pas traiter de questions catégorielles, mais de s'en tenir à des fondamentaux.
Outre cette question de forme, un problème précis, sur le fond, suscite davantage d'inquiétude : vous touchez là à des professions réglementées, qui ont fait l'objet de dispositions inscrites dans le projet de loi de transformation du système de santé publique. Or cette proposition me semble difficilement compatible avec certains de ses dispositifs, notamment celui de la recertification.
Mais le plus important, et le plus grave, est que cette proposition ne semble avoir fait l'objet d'aucune concertation, même minimale : nous recevons, depuis quelques instants, des messages de représentants de ces professions, qui marquent d'abord leur surprise, puis leur inquiétude, notamment sur un point : celui en vertu duquel des apprentis – de futurs professionnels, mais encore en formation – occuperaient demain, dans des établissements médico-sociaux ou hospitaliers, des postes qui, aujourd'hui, sont malheureusement vacants faute d'effectifs dans ces professions en tension. Pourriez-vous donc, au moins, nous donner des précisions sur le cadre d'intervention de ces apprentis, si la mesure devait être confirmée ?