Le temps de parole autorisé dans l'hémicycle n'est pas nécessairement le temps utilisé. Lors de la discussion sur les modalités de désignation des cinq députés supplémentaires au Parlement européen qui siègeront après le Brexit, pas un seul des orateurs ayant pris part à la discussion générale n'a utilisé la totalité de son temps – à part peut-être Paul Molac… – et ce n'est pas le seul exemple que je pourrais vous citer. Il ne s'agit donc pas de protéger une forme d'incontinence verbale ou d'usage abusif de la parole chez les députés mais de défendre la démocratie.
Nous nous sommes accordés sur le fait qu'il ne pouvait pas y avoir de bonne réforme des règles de notre assemblée qui ne soit pas consensuelle ou qui procède uniquement de la majorité. Ce serait pourtant le cas si ces dispositions devaient être adoptées, et cela entacherait la légitimité de la réforme.