Conseiller départemental du Nord, je préside une mission d'évaluation et d'information sur la politique d'aide sociale à l'enfance dans le département.
Si les départements doivent être des prestataires pour la prise en charge des MNA, je persiste à penser que ces mineurs relèvent de l'État, au titre de la politique d'immigration. On observe une forme de traumatisme chez les acteurs sociaux, chargés d'évaluer la minorité alors que ce n'est pas leur métier. Ne pensez-vous pas que cette évaluation doive être assurée par l'État et non par les services sociaux du département ?
La loi de 2016 est une superbe loi, mais très difficile à mettre en oeuvre. Je prendrai connaissance avec intérêt des documents d'évaluation dont vous avez parlé.
Dans le département du Nord, on note un fort vieillissement, un déficit de renouvellement des assistants familiaux disponibles et des sureffectifs parmi les enfants accueillis. Le constat est-il le même au niveau national ? Une formation est requise, mais il est parfois possible d'exercer ce métier sans avoir obtenu le diplôme : cette situation est-elle susceptible d'évoluer ? Faut-il proposer d'autres qualifications ? En quoi l'accompagnement des assistants familiaux peut-il être amélioré ?