Je répondrai aux différentes interventions, en particulier celle de Mme Ménard qui m'a fait réagir, moi aussi. Cela me permettra d'expliquer en amont pourquoi je serai défavorable à l'amendement.
Madame Ménard, votre propos n'a rien à voir avec l'article. Vous posez simplement la question, ce qui vous appartient, de l'opportunité d'aider la presse. Qu'elle soit en ligne ou sur un support papier, elle reste une presse, et nous devons vivre avec notre temps. Nous intervenons nous-mêmes assez souvent sur des supports dématérialisés.
Des aides ont été accordées à la presse papier, et Mme Buffet a eu raison de rappeler que ce fut l'honneur de l'Assemblée nationale et du Sénat que de la soutenir, au travers des gouvernements successifs, depuis la Libération. Elle a également raison lorsqu'elle affirme qu'il s'agit là d'une condition sine qua non de notre débat d'opinion, et de la représentativité des opinions qui émergent ici, au nom de la nation.
Une différence fondamentale nous sépare, madame Ménard. Je peux désapprouver fermement un certain nombre de prises de position adoptées par les médias, les contester, y compris devant les tribunaux, comme ce fut le cas pour Mediapart, mais le républicain démocrate que j'espère être accepte bien volontiers de participer à un débat d'opinions, y compris avec des journaux d'opinion.