Le Gouvernement répond jusqu'à présent à la question du pouvoir d'achat par le seul biais de la baisse de l'impôt sur le revenu, qui reste, malgré ses défauts, l'impôt le plus juste puisque progressif – ce qui n'est pas le cas de la TVA ni de la CSG qui, elles, sont payées par tout un chacun, quels que soient ses revenus.
Par ailleurs, le Gouvernement n'envisage en aucune manière de traiter la question du pouvoir d'achat par l'organisation d'une conférence des salaires ou par une augmentation du SMIC, bref en faisant en sorte que le travail paie enfin. Et le seul moyen de rémunérer le travail ne consiste pas à distribuer des allocations, mais bien à augmenter les salaires – voilà un grand angle mort de la politique du Gouvernement.
Nous allons défendre un amendement visant à améliorer la progressivité de l'impôt. En effet, à moins de décider de réduire la dépense publique, de réduire les services publics alors que nos concitoyens les souhaitent de meilleure qualité et mieux répartis sur le territoire, il ne peut y avoir de baisse de l'impôt sans une meilleure justice fiscale, laquelle implique la hausse d'autres recettes pour financer l'action publique. Voilà donc un angle mort de la politique gouvernementale, je l'ai dit, mais aussi du présent article.