À moins que toutes les routes nationales ne soient privatisées avant, au point où on en est !
Le traité prévoit encore de doter les entités « de compétences appropriées, de ressources dédiées et de procédures accélérées (... ), en particulier dans les domaines économique, social, environnemental, sanitaire, énergétique et des transports », tandis que des dérogations peuvent être accordées. Il est à parier que, comme d'habitude, la convergence se fera par le bas et non par le haut. Les normes les plus faibles seront choisies pour éliminer les obstacles, comme dans n'importe quel traité de libre-échange.
En résumé, ce projet de loi n'est pas seulement mal ficelé : il est surtout très dangereux. Il porte atteinte à l'unité et à l'indivisibilité de la nation en créant différentes catégories de citoyens, qui ne seraient pas soumis aux mêmes règles. Nous refusons la « länderisation » progressive et insidieuse d'une partie des départements français. Nous n'acceptons pas de nous plier au commandement allemand, dont la nouvelle cheffe de file de la droite voudrait supprimer le siège du Parlement européen de Strasbourg, choisi comme symbole de la coopération pacifique des peuples. Nous n'avons pas besoin de ces fadaises pour instaurer une coopération respectueuse et égalitaire entre les peuples.