Mais lorsque de tels projets sont transfrontaliers, cela est bien plus compliqué. Ainsi cette compétence permettra à l'Alsace de s'ouvrir à 360 degrés et de devenir la vraie passerelle entre la France, l'Allemagne et la Suisse dont nous manquons cruellement.
Ce texte, loin de refermer l'Alsace sur elle-même, est au contraire une ode à la différence, cette différence qui doit nous conduire au respect et au dialogue, cette différence qui, assumée, nous conduit à mieux reconnaître nos similitudes et notre volonté de construire ensemble.
Quel bonheur, la semaine dernière, d'échanger sur WhatsApp avec quelques collègues, jeunes députés républicains, dans nos dialectes respectifs, sans que nous soyons réellement capables de nous comprendre mais en nous rappelant ce qui nous rassemblait, ce pour quoi nous nous sommes engagés : la France !
Madame la ministre, monsieur le rapporteur, je me réjouis d'aborder sérieusement la discussion de ce texte. L'Alsace est le berceau de l'humanisme, grâce à son positionnement comme une terre d'échanges et de rencontres, cet humanisme qui questionne avant tout la place et le respect de l'homme dans son environnement. En abordant cette discussion je formule le voeu que l'identité de l'Alsace, sa volonté d'être systématiquement dans le dialogue, la construction et le compromis plutôt que dans l'opposition et la violence soit une force, une force qui inspire le respect et qui conduise notre assemblée à faire confiance à la future collectivité européenne d'Alsace et à la doter des compétences et des moyens nécessaires qui lui permettront de toujours mieux servir le projet Français en donnant le meilleur de sa double culture.
Vive l'Alsace, vive la République et vive la France !