Mais cette question ne peut en aucun cas constituer une fin en soi : les réponses que nous devons apporter à nos compatriotes – c'est certainement notre plus grande responsabilité – doivent répondre à des problèmes concrets et améliorer leur mode de vie. La CEA doit apporter et apportera des améliorations en termes de mobilité, de bilinguisme, d'emploi, de santé, de vie associative ou encore de rayonnement international. Il doit clairement y avoir un avant et un après-CEA !
L'Alsace ne fait partie de la région Grand Est que depuis quatre ans et une grande partie des problèmes sont plus anciens, les maux sont plus profonds. L'Alsace accuse un retard criant en matière d'enseignement bilingue. Par exemple, 40 % des enfants sont en classe bilingue au Pays basque contre à peine 17 % en Alsace, et c'est pourtant l'académie de Strasbourg qui pilote les classes bilingues depuis 1992 ! De la même façon, l'Alsace est la région où le chômage a le plus progressé depuis vingt ans !
Faire croire aux Alsaciens que la sortie de la région Grand Est serait la solution à tous les maux de l'Alsace est illusoire. C'est même à certains égards mensonger, en tout cas clairement démagogue.