… et étaient donc, bien sûr, d'origine lorraine, ont traversé la France entière. Je me souviens que, dans les années 1960, Le Tour de la France par deux enfants était encore très présent dans les écoles. On apprenait à lire dans ce livre, mais on y apprenait aussi la richesse de la diversité de nos territoires, leur histoire et celle de leurs métiers et de l'agriculture. Cette IIIe République, qui est tout de même le symbole de la République, n'hésitait pas à reconnaître la diversité, l'originalité et l'identité des territoires, et j'ai toujours pensé que cela n'était pas contradictoire avec l'idée républicaine que l'on se fait de la France unitaire. M. Potier, qui n'est plus là, devrait donc réfléchir au vote qu'il formulera à la fin de l'examen du texte.
Pour revenir sur ce qu'ont très bien dit de nombreux orateurs, que je ne citerai pas tous, ce que nous proposons avec ce texte, c'est l'existence institutionnelle de l'Alsace. J'ai beaucoup aimé, à cet égard, les propos de M. Becht, qui a relevé que c'était la première fois qu'on votait un texte sur l'Alsace en dehors de circonstances dramatiques. C'est là aussi quelque chose de très positif.
Bien sûr, comme beaucoup d'entre vous l'ont dit sur tous les bancs – et je les en remercie – , tout cela fait penser au bassin rhénan, à l'humanisme et à l'Europe. J'espère qu'il y aura, comme l'a dit Bruno Fuchs, un avant et un après.