Heureusement qu'il y a eu des gouvernements et des législateurs pour conduire la décentralisation et donner la capacité de répondre aux besoins des habitants au plus près du terrain. L'avis est donc évidemment défavorable, d'autant plus que l'article que nous examinons est le plus significatif de ce texte. En effet, en attribuant des compétences particulières à la Collectivité européenne d'Alsace, il reconnaît pleinement, sur le plan institutionnel, la réalité alsacienne, qui existe déjà sur les plans culturel, historique et géographique, comme cela a été rappelé à plusieurs reprises.
Ces compétences sont particulièrement adaptées à la situation alsacienne : le transfrontalier – avec une vision large de cette question et une logique de chef de file – , le bilinguisme, la question des axes routiers – comme cela vient d'être dit à juste titre, il existe une spécificité en la matière – ou encore le développement et l'attractivité touristiques. L'Alsace, c'est un nom, une marque, qu'il est possible et nécessaire de promouvoir, au bénéfice, du reste, de l'ensemble de nos territoires.
Nous sommes évidemment défavorables à la suppression de l'article qui fait la caractéristique du projet de loi.