J'avais défendu cet amendement de suppression de l'article 4 en commission, à la suite des alertes répétées de France nature environnement. Nous considérons que le fait de retirer à l'autorité environnementale le pouvoir de déterminer si une évaluation environnementale est nécessaire, pour les projets qui sont soumis au cas par cas, serait extrêmement dangereux et constituerait une régression pour l'environnement tout en fragilisant les projets concernés.
Cet article renvoie à un décret le soin de définir à qui revient cette compétence, mais le Gouvernement laisse entendre qu'il reviendrait au préfet de tenir ce rôle. Or, le 14 mars dernier, le Conseil d'État a décidé, pour la quatrième fois, que le préfet ne pouvait être l'autorité environnementale car il n'avait pas l'autonomie requise pour cela. Il y a là, me semble-t-il, un risque de conflit d'intérêts, parce que la décision du préfet d'imposer ou non une évaluation environnementale ne sera ni neutre ni impartiale.