Permettez-moi, chers collègues, de rappeler qu'au coeur du projet de loi pour une école de la confiance dont nous terminons l'examen aujourd'hui figure une disposition historique. Il s'agit de l'abaissement de l'âge de l'instruction obligatoire à 3 ans. L'obligation d'instruction fut l'acte véritablement fondateur de notre République et cette mesure phare nous permet d'aller encore plus loin, puisqu'elle constitue un véritable levier de lutte contre les inégalités sociales. L'idée est que chaque enfant, quel que soit son milieu social d'origine, dispose des mêmes chances de réussite dès la maternelle.
L'école maternelle est une étape essentielle dans le parcours de l'élève pour l'acquisition des savoirs et du savoir-être. Grâce à ce projet de loi, des enfants qui n'allaient pas jusqu'à présent à l'école maternelle française, internationalement reconnue, pourront en bénéficier. Il s'agissait essentiellement d'enfants de milieux défavorisés. Pour cette raison, nous sommes extrêmement heureux de cette loi.
Par ailleurs, d'autres mesures sont importantes : le renforcement du contrôle de l'instruction à domicile, le développement des expérimentations, ou encore la création d'établissements locaux d'enseignement international. Contrairement à ce que je viens d'entendre, il en existe déjà – j'en connais particulièrement un à Lyon – qui accueillent des enfants de toutes catégories sociales, pour leur plus grand plaisir et surtout celui de leurs parents lorsqu'il s'agit de binationaux.