Pendant trois mois, l'action du Gouvernement fut paralysée, tant il fut apeuré par les vagues jaunes déferlant sur nos centres-villes, impuissant face aux pillages et aux saccages répétés des monuments et des magasins, incapable de fournir au Parlement un ordre du jour dense et cohérent, à tel point que nous ne fûmes prévenus que trois semaines avant l'examen de ce texte, à l'occasion d'une session extraordinaire.
Alors que moins de la moitié des trente-huit parlements nationaux et régionaux ont ratifié l'accord, qu'y avait-il de si urgent, de si pressant, de si extraordinaire qu'on doive en discuter au milieu de la torpeur estivale, sans prendre la précaution d'attendre la rentrée de septembre, afin de permettre au maximum de Français de s'y intéresser afin de démêler le vrai du faux ? Ah oui : les élections européennes sont passées !
Cette majorité fait souvent le procès de son opposition quand, à court d'arguments, elle se voit contrainte de crier « Fake news ! Fake news ! »…