Mais il est nécessaire d'aller au-delà des chiffres. Seules trente-sept fermes canadiennes sont susceptibles d'exporter vers l'Europe. J'ai visité, il y a quelques mois, une ferme au Québec, et je peux confirmer que la plupart des fermes ne sont pas en mesure d'exporter chez nous. Cela ne signifie pas qu'elles ne le seront jamais ! Au contraire, si seulement 2 % des quotas de boeuf ont été utilisés en 2018, ce taux augmentera naturellement, année après année, jusqu'à atteindre le seuil fixé de 70 000 tonnes sans droits de douane, avec les conséquences que nous avons déjà signalées.
Cessez donc de duper les Français. Les chiffres que vous citez sont temporaires ; ils ne sont dus qu'à l'inadaptation ponctuelle des filières canadiennes, lesquelles se mettront progressivement aux normes et finiront par déstabiliser les productions françaises, alors que nous sommes déjà capables d'exporter directement au Canada des fromages, des vins et spiritueux et des produits cosmétiques.