Adopter la motion de rejet reviendrait à mettre fin au débat relatif à la révision des lois de bioéthique alors que ce débat n'a pas commencé dans cet hémicycle, ni même en commission spéciale, lors de ses 110 heures d'audition, mais il y a près de deux ans, dans un processus amorcé par les états généraux de la bioéthique. Les nombreuses questions que l'on retrouve tout au long des différents articles du projet de loi ont bel et bien été abordées et ont pénétré notre société, ce qui a permis aux différents acteurs publics, quel que soit leur positionnement, de faire valoir, en toute légitimité, leurs arguments et leurs opinions.
J'ai bien compris qu'une motion pouvait servir à aborder certains thèmes, poser des questions dont certaines, légitimes, pourront être reprises au cours du débat. Les différents orateurs, notamment les rapporteurs de la commission, ont tous souligné l'importance d'un débat serein, qui permette à chacun d'exprimer ses convictions les plus intimes. Je pense que cela pourra être le cas au-delà de cette motion. C'est pourquoi les députés UDI et indépendants ne la voteront pas.