Or l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules contredit de facto la réalité biologique. Elle oblige à une construction juridique théorique qui non seulement ne tient pas debout, mais ouvre la voie à d'autres réalités.
Elle ne tient pas debout car il n'est pas vrai que la filiation d'un enfant ayant deux mères peut placer celles-ci sur un pied d'égalité. C'est nier l'évidence biologique, et doublement mentir à l'enfant : non seulement il ne serait pas né d'un homme et d'une femme, mais on ne saurait établir aucune différence entre les deux femmes qui l'élèvent !
Le revirement opéré par le Gouvernement entre le texte initial, comportant une déclaration anticipée de volonté, et la nouvelle rédaction, qui comporte également une reconnaissance conjointe anticipée, démontre le caractère inextricable de la situation du point de vue du droit de la filiation. En outre, cette construction théorique de la filiation, fondée sur la seule volonté, ouvre évidemment la voie, quoi que vous vous en défendiez, à la légalisation future de la gestation pour autrui.
Comment ne pas comprendre les couples d'hommes qui, constatant l'ouverture d'un droit à l'enfant aux couples de femmes, voudraient légitimement revendiquer ce même droit à fonder famille, sur la base d'un projet parental, qui légitime aujourd'hui l'extension de la PMA ?