Plusieurs des amendements que je vais défendre poursuivent le même objectif que celui-ci. J'entends bien vos arguments, madame la ministre, madame la rapporteure, mais je tiens à réitérer des inquiétudes, que j'ai déjà exprimées en commission, sur le rôle que nous sommes en train d'attribuer au donneur. Vos arguments sont parfaitement recevables, mais il existe déjà des associations ; des enfants issus de dons, une fois adultes, ont recours à ces tests récréatifs et envoient des données particulièrement sensibles à des sociétés américaines, données dont nous ne savons pas très bien ce qu'elles font. Si nous n'autorisons pas nous-mêmes ces tests récréatifs, au moins faut-il encadrer ce type de pratiques. Surtout, dès lors que les enfants issus d'un don vont pouvoir rencontrer leur donneur, celui-ci sera la seule personne capable de répondre à la question de savoir s'il connaît d'autres enfants issus de son don. Par conséquent, notre volonté de ne pas prendre position aujourd'hui renvoie la responsabilité au donneur, ce qui ne me semble pas correspondre à l'esprit de la gratuité du don, et encore moins à l'esprit selon lequel nous entendons ici permettre l'accès aux origines. Nous enfoncer la tête dans le sable ne changera en rien des pratiques qu'il nous faudrait plutôt encadrer.