J'avoue qu'on ne peut qu'être partagé à l'écoute des arguments de M. Berta d'une part, et de celles et ceux dont l'avis est défavorable, comme Mme la ministre, d'autre part.
D'un point de vue éthique, nous devons décider si les bénéfices sont plus importants que les risques de dérives, qui ont été décrits ici et là, et surtout si la connaissance nouvelle du fait qu'un nouveau-né porte en lui des gènes pouvant l'amener à développer des pathologies – sans que ce développement soit automatique ni homogène – nous permettra demain de mieux soigner l'enfant qu'il va devenir. Parce que cela se produira dans certains cas, mais pas à chaque fois, l'obligation de rechercher et de ficher une multitude de gènes chez l'ensemble des nouveau-nés emporte plus de risques que de bienfaits thérapeutiques à venir. C'est ce qui m'amène à considérer que la balance penche – de peu – du côté du rejet des amendements.