Cet amendement vise à rétablir, hors urgence médicale, le délai de réflexion d'au moins une semaine proposé aux femmes avant qu'elles ne décident ou non d'une interruption médicale de grossesse. En effet, l'IMG est une décision par nature irréversible, puisqu'elle met fin à la vie du foetus, et traumatisante pour les femmes dont la grossesse a déjà duré plusieurs semaines, voire plusieurs mois. De surcroît, les avortements tardifs font apparaître une tendance eugénique puisqu'en France, environ 90 % des foetus porteurs de la trisomie sont avortés. En clair, cette pratique a des conséquences très importantes.
Il va de soi qu'il n'est pas question de remettre en cause l'avortement, qui concilie deux principes : la liberté qu'a la femme d'interrompre sa grossesse et la protection de la vie à naître, prévue par le code civil. C'est pourquoi il n'existe pas de droit à l'avortement sans condition, de délai par exemple. La suppression du délai de réflexion d'une semaine hors urgence médicale tend à la banalisation et à la prise en compte exclusive de la liberté de la femme au détriment de l'autre « pilier », à savoir la protection de la vie à naître. Nous proposons donc de rétablir ce délai d'une semaine en cas d'interruption médicale de grossesse car il s'agit d'une intervention très lourde pour la femme et pour le couple.