Intervention de Jean-Marie Sermier

Réunion du mercredi 18 octobre 2017 à 16h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Je supporte de plus en plus difficilement la pensée unique écologiste. L'avenir de la planète mérite mieux qu'une campagne d'affichage, et il est un peu schématique d'opposer les 6 % d'agriculteurs bio aux 94 % restants. Vous avez fait des déclarations sur les produits phytosanitaires, avant même que la mission d'information parlementaire ne rende ses conclusions. Il y a parmi ces produits des insecticides qui sont absolument indispensables, comme ceux utilisés dans la vigne contre la flavescence dorée. Ce n'est pas de gaîté de coeur que les agriculteurs utilisent ces produits mais ils apparaissent aujourd'hui comme des médicaments indispensables.

Je voudrais, Madame la Ministre, vous interpeller sur les négociations climatiques issues de la COP21 à Paris. Même si tous les pays étaient là, cet accord n'était pas contraignant et chacun pouvait l'adapter à la mesure de ce qu'il souhaitait faire en fonction de son ordre juridique. Un certain nombre de choses ne sont pas réglées. Le financement du fonds vert de 100 milliards de dollars que les pays développés se sont engagés à verser aux pays en développement n'est pas encore réglé et nous n'avons pas encore trouvé les financements nécessaires. Pourriez-vous, Madame la Ministre, nous donner des indications sur le calendrier de ces financements. Quelle sera la chronologie de la mise en oeuvre de l'Accord puisqu'il semble que les délais seront difficilement respectés ?

S'agissant de la régulation internationale du prix du carbone, cette dernière passe par l'harmonisation des politiques publiques. Il ne sert à rien de mettre en place un prix du carbone en France s'il n'existe pas d'équivalent dans les autres pays. Nous l'avons dit à propos du projet de loi mettant fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels. Cela ne peut conduire qu'à réduire la compétitivité de nos entreprises, déjà mises à mal par la concurrence des entreprises chinoises ou indiennes.

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