Madame Louwagie, madame Dalloz, vous défendez l'idée selon laquelle la baisse de l'impôt n'atteindrait pas 5 milliards d'euros. D'abord, c'est faux – nous aurons l'occasion d'y revenir. Ensuite et surtout, que n'avez-vous déposé des amendements pour corriger cette situation et faire en sorte que la baisse soit bien de 5 milliards ? Vous avez en réalité prononcé, madame Louwagie, une allocution de tribune. Sinon, vous auriez évidemment corrigé la copie du Gouvernement pour l'inciter à baisser l'impôt sur le revenu de 3,7 milliards d'euros supplémentaires. Vous ne l'avez pas fait, car vous savez très bien que votre argument n'est pas sérieux.
Il est d'autant moins sérieux que la baisse prévue dans votre proposition de loi, monsieur le président de la commission des finances, mesdames et messieurs les parlementaires du groupe Les Républicains, était assez différente de la nôtre. Vous proposiez en effet de baisser les impôts pour toutes les tranches de revenus, tandis que nous avons accepté l'idée de concentrer cette baisse.
Monsieur Coquerel, l'étude que vous avez évoquée, et dont les résultats ont été rendus publics, provient de la même institution que celle qui, l'année dernière, affirmait que notre politique fiscale était plutôt conçue pour les plus riches de nos compatriotes. Aujourd'hui, elle souligne que M. Macron est le président des classes moyennes. Cela nous va plutôt bien.