Vous adorez la polémique. J'espère que vous la pratiquerez un peu moins quand vous serez à notre place !
Vous n'avez pas écouté ce que j'ai dit tout à l'heure. Nous souhaitons réformer la fiscalité de manière globale, ce qui passe aussi par une réduction du taux de TVA sur tous les produits de première nécessité. Tous les chiffres montrent, en effet, que les Français les plus défavorisés paient proportionnellement plus de TVA que les Français les plus riches – tout simplement parce que, quand on a atteint un certain niveau de richesse, on spécule, on thésaurise, mais on ne consomme pas tout ce qui est produit. À l'inverse, nous souhaitons relever le taux de TVA sur les produits les plus luxueux. Et je n'évoquerai pas ici toutes les mesures que nous proposons en ce qui concerne les niches fiscales.
Effectivement, la réforme que nous appelons de nos voeux prévoit que chaque Français paiera des impôts, de manière cependant modique pour la tranche la plus basse – à hauteur de 1 %. Mais il recevra une compensation à cette contribution en bénéficiant des services rendus par l'État, notamment s'il appartient aux classes les plus défavorisées. Car l'État apparaît souvent comme un instrument au service de ceux qui n'ont aucune fortune personnelle et qui comptent sur cette forme de redistribution. Avec notre réforme, les personnes issues des classes défavorisées seront donc finalement gagnantes.
Pour ce qui est du caractère confiscatoire de l'impôt, j'irai même plus loin : en réalité, comme nous l'avons démontré, seuls les 9 % les plus riches paieront plus. Avec le barème de l'impôt sur le revenu que nous proposons, les classes moyennes – qui, depuis quelques années, subissent en effet une pression fiscale importante – paieront elles aussi moins d'impôts. Vous pouvez contester nos arguments, mais n'allez pas dire aux Français qu'avec la proposition de la France insoumise, tout le monde paiera plus d'impôts : ce n'est pas le cas. En revanche, la part de l'impôt sur le revenu dans la fiscalité globale sera plus importante qu'aujourd'hui ; c'est ce qui rendra cette fiscalité plus juste.