Pour être franc, monsieur le ministre, lorsque j'ai lu, comme des dizaines de collègues, la réponse que vous avez faite à nos questions écrites, j'avoue avoir été particulièrement remonté. Vous y expliquiez que la baisse de 15 % du plafond de la TA-TFNB était nécessaire, mais que la baisse de ressources pour les chambres d'agriculture serait in fine de 8 %, et vous affirmiez que ces dernières devaient consentir un effort comparable aux autres chambres consulaires. Vous acheviez ainsi votre réponse : « Ces efforts leur permettront de maintenir un haut niveau de service aux agriculteurs, aux propriétaires forestiers et aux territoires ruraux, et d'accompagner en particulier la transition agro-écologique de notre agriculture qui est en cours. » En somme, vous expliquiez qu'avec moins d'argent, on réussirait l'indispensable transition de notre agriculture.
Or tous les élus des territoires ruraux constatent, quelles que soient leurs sensibilités politiques, une exigence d'action et de formation de proximité, de sensibilisation aux grands enjeux actuels. Le développement de l'agro-écologie exige des changements de pratiques agricoles et cela se travaille ! Or ce sont souvent les chambres d'agriculture qui accomplissent ce travail ! On veut une agriculture de précision, mais l'agriculture de précision se réfléchit ! Elle se travaille avant d'être mise en oeuvre ! On dit vouloir réfléchir à de nouvelles approches des coûts de production : là encore, les chambres d'agriculture ont un rôle à jouer ! On déclare qu'il faut limiter au maximum l'usage de produits phytosanitaires, mais cela ne se fait pas par un coup de baguette magique !